Vous avez peut-être entendu parler du Deltasone (Prednisone), ce corticoïde oral pris pour de nombreuses inflammations. Mais face à ses effets indésirables, on se demande souvent s’il existe des options plus douces ou plus ciblées. Cet article compare le Deltasone à ses principales alternatives, en décortiquant leurs mécanismes, leurs usages et leurs risques. Vous repartirez avec une vision claire pour discuter avec votre médecin ou pour choisir le traitement qui correspond le mieux à votre situation.
Qu’est‑ce que le Deltasone? Prednisone en bref
Le Deltasone est la version commerciale du principe actif Prednisone, un corticostéroïde synthétique. Il agit en imitant l’hormone cortisol produite naturellement par les glandes surrénales. Son effet principal: réduire l’inflammation et supprimer une réponse immunitaire excessive. On le retrouve dans le traitement de maladies auto‑immunes (arthrite rhumatoïde, lupus), d’asthme sévère, de maladies dermatologiques et même de certains cancers.
Le dosage varie généralement de 5mg à 60mg par jour, selon la gravité de la pathologie. Malgré son efficacité, le Prednisone est souvent critiqué pour ses effets secondaires, qui peuvent apparaître dès les premières semaines de traitement.
Les effets secondaires les plus fréquents du Deltasone
- Prise de poids et rétention d’eau
- Hypertension artérielle
- Hyperglycémie, pouvant déclencher ou aggraver le diabète
- Ostéoporose à long terme
- Troubles de l’humeur (irritabilité, anxiety, dépression)
- Suppression de la fonction surrénalienne (difficulté à arrêter brusquement)
Ces effets justifient souvent la recherche d’alternatives plus ciblées ou de schémas thérapeutiques plus courts.
Principales alternatives au Deltasone
Voici les options les plus couramment proposées en remplacement ou en association avec le Deltasone:
Nom commercial / principe actif | Classe thérapeutique | Indications principales | Principaux effets secondaires | Posologie typique |
---|---|---|---|---|
Hydrocortisone | Corticostéroïde | Insuffisance surrénalienne, crises d’asthme légères | Moins de prise de poids, mais risque d’ulcères gastriques | 20‑100mg/jour (dose fractionnée) |
Méthylprednisolone | Corticostéroïde à action plus puissante | Myélite, sclérose en plaques, traitements de choc | Risque de déséquilibre électrolytique, augmentation de la glycémie | 0,5‑2mg/kg/jour pendant 3‑5jours |
Dexaméthasone | Corticostéroïde très puissant | Œdème cérébral, chimiothérapie anti‑émétique, COVID‑19 sévère | Insomnie, suppression surrénale forte, hyperglycémie | 0,6‑9mg/jour selon l’indication |
Budésonide | Corticostéroïde inhalé (anti‑inflammatoire local) | Asthme persistant, bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) | Souffle rugueux, candidose buccale, rare tachycardie | 200‑400µg 2‑3 fois/jour via inhalateur |
AINS (ibuprofène, naproxène) | Anti‑inflammatoire non stéroïdien | Douleurs articulaires légères à modérées, inflammation superficielle | Risque gastrique, néphrotoxicité, augmentation du risque cardiovasculaire | 400‑800mg 3‑4 fois/jour selon le produit |

Quand choisir une alternative?
Le choix dépend de plusieurs critères:
- Intensité de l’inflammation: pour une inflammation sévère, un corticoïde puissant comme la Dexaméthasone est souvent préféré. Pour des symptômes plus légers, un Hydrocortisone peut suffire.
- Durée du traitement: les traitements courts (<10jours) limitent les effets secondaires. Si vous avez besoin d’une prise prolongée, les médicaments à action locale (ex. Budésonide) sont moins systémiques.
- Comorbidités: diabète, hypertension ou ostéoporose nécessitent de réduire l’exposition aux corticoïdes. Les AINS peuvent être envisagés si le risque gastrique est contrôlé.
- Profil de tolérance: certaines personnes développent des réactions cutanées au budésonide ou un mauvais contrôle glycémique avec la Méthylprednisolone. Un échange avec le médecin est indispensable.
Stratégies pour limiter les effets indésirables du Deltasone
Si le Deltasone reste le meilleur choix, voici des astuces pour réduire les risques:
- Dégressivité du dosage: ne jamais arrêter brutalement. Réduisez progressivement sur plusieurs semaines.
- Supplémentation en calcium et vitamine D: prévient l’ostéoporose, surtout chez les patients de plus de 50ans.
- Surveillance de la glycémie: mesurez votre taux de sucre si vous avez un antécédent de diabète.
- Gestion du poids: favorisez une alimentation riche en fibres et pratiquez une activité physique adaptée.
- Contrôle de la tension artérielle: ajustez la consommation de sel et surveillez régulièrement votre pression.

Cas pratiques: choisir l’alternative adaptée
Cas 1: Asthme persistant chez un adolescent. Le médecin a prescrit du Deltasone pendant 2semaines, mais les effets secondaires (prise de poids, troubles du sommeil) sont trop gênants. En switchant vers le Budésonide en inhalation, l’inflammation pulmonaire reste contrôlée sans impact systémique.
Cas 2: Polyarthrite rhumatoïde chez une femme de 62ans avec ostéoporose. Au lieu d’un traitement chronique à la Prednisone, le rhumatologue propose une alternance entre Méthylprednisolone en cure courte et un DMARD (disease‑modifying anti‑rheumatic drug). La densité osseuse se stabilise.
Cas 3: Traitement d’urgence d’une réaction allergique sévère. Une dose unique de Dexaméthasone 12mg IM permet de contrôler rapidement l’œdème et la gêne respiratoire, alors qu’un schéma à base de Prednisone serait trop lent.
FAQ - Questions fréquentes
Le Deltasone peut‑il être remplacé par des AINS ?
Oui, mais uniquement pour des inflammations légères à modérées. Les AINS n’offrent pas la puissance immunosuppressive d’un corticoïde, ils sont donc moins efficaces pour des maladies auto‑immunes sévères.
Quelle est la différence entre la Prednisone et la Méthylprednisolone ?
La Méthylprednisolone possède une puissance anti‑inflammatoire environ 1,25 fois supérieure à celle de la Prednisone. Elle est souvent utilisée pour des traitements en bolus (courts mais intenses), alors que la Prednisone convient aux cures plus longues.
Est‑il sécuritaire d’utiliser le Budésonide pendant la grossesse ?
Le Budésonide inhalé est classé catégorie B par la FDA, ce qui signifie qu’aucun risque majeur n’a été identifié chez l’animal et qu’il n’existe pas d’études suffisantes chez l’humain. La décision dépendra du rapport bénéfice/risque évalué par le médecin.
Comment réduire le risque d’ostéoporose lié à la Prednisone ?
En plus de la supplémentation en calcium (1000‑1200mg/jour) et vitamine D (800‑1000UI/jour), il est recommandé de pratiquer une activité physique à charge modérée (marche, yoga) et, si nécessaire, d’envisager un traitement de bisphosphonates sous contrôle médical.
Peut‑on prendre du Dexaméthasone après avoir arrêté la Prednisone ?
Oui, après une période de sevrage progressif de la Prednisone, la Dexaméthasone peut être introduite si l’indication clinique le justifie. Le suivi hormonal est crucial pour éviter une double suppression surrénalienne.
Conclusion pratique
Le Deltasone reste un pilier du traitement anti‑inflammatoire, mais il n’est pas la seule option. En fonction de la sévérité de l’inflammation, de la durée prévue et de votre état de santé global, les alternatives comme l’Hydrocortisone, la Méthylprednisolone, la Dexaméthasone, le Budésonide ou même les AINS peuvent offrir un meilleur compromis entre efficacité et tolérance. Discutez toujours de ces possibilités avec votre professionnel de santé, en apportant cette comparaison pour orienter le choix.
12 Commentaires
Miriam Rahel
En tant que professionnelle de santé, je souligne que la prednisone demeure le traitement de première ligne pour de nombreuses pathologies inflammatoires sévères. Néanmoins, il convient de rappeler que les alternatives présentées ne sont souvent que des variantes de la même classe pharmacologique, avec un profil d'effets indésirables comparable. La sélection du médicament doit donc être guidée par une évaluation rigoureuse du rapport bénéfice‑risque, et non par une préférence esthétique.
chantal asselin
Je trouve votre tableau très clair, presque une petite œuvre d’art médicale ! 🌈 Les différences entre la dexaméthasone et le budésonide y sont exposées avec une précision qui facilite le choix du praticien. Un grand merci pour ce partage éclairant et élégant.
Antoine Ramon
La prednisone agit en mimant le cortisol naturel du corps. Elle bloque la cascade inflammatoire au niveau cellulaire. Cette inhibition réduit la douleur et le gonflement. Cependant le système immunitaire se retrouve affaibli. Les patients peuvent alors contracter des infections opportunistes. Le métabolisme du glucose est perturbé, ce qui augmente le risque diabétique. La densité osseuse est également compromise sur le long terme. En comparaison, l’hydrocortisone possède une puissance moindre mais une durée d’action plus courte. La méthylprednisolone, quant à elle, est réservée aux crises aiguës où une réponse rapide est nécessaire. La dexaméthasone est souvent employée en oncologie pour ses effets antiémétiques puissants. Les corticoïdes inhalés comme le budésonide ciblent directement les voies respiratoires, limitant les effets systémiques. Les AINS agissent par inhibition cyclo‑oxygénase mais peuvent irriter la muqueuse gastrique. Le choix du traitement dépend donc de la sévérité de l’inflammation, de la durée prévue du traitement et des comorbidités du patient. Une discussion approfondie avec le médecin reste indispensable. Enfin, la surveillance régulière des effets secondaires permet d’ajuster la thérapie en temps réel.
Dany Eufrásio
Essayez d’alterner la prednisone avec un AINS pendant les épisodes légers, votre corps vous remerciera.
philippe DOREY
Il est impératif de ne pas se précipiter sur les corticoïdes sans envisager les conséquences à long terme sur la santé publique.
Benoit Vlaminck
Opter pour le budésonide inhalé peut réduire les effets systémiques, ce qui est souvent rassurant pour les patients soucieux de leur bien‑être.
Cédric Adam
Franchement, ton discours moralisateur ne fait que cacher ton manque de compréhension des besoins réels des patients qui souffrent, et cela n’a rien à voir avec des idéaux nationaux.
Eveline Erdei
Si tu pensé que c’est correct de méprizer les effets secondaires, t’as vraiment aucune éthiqu, c’est inaccepable.
Anthony Fournier
Eh bien, on voit bien que chaque alternative a son lot de bénéfices, mais aussi ses inconvénients, et il faut vraiment peser le pour et le contre, surtout quand on parle de traitements à long terme, n’est‑ce pas ?
Anne Vial
Oh, vraiment ? Tout ce tableau, c’est juste du marketing : les médecins vous vendent du rêve 🙄
catherine scelles
Quelle belle synthèse ! 🎉 Le tableau éclaire suremment les options disponibles, et c’est super de voir les alternatives, surtout quand on veut éviter les effets indésirables, alors continuez comme ça, vous êtes géniaux ! 🌟
Adrien de SADE
Je vous félicite pour cette présentation, bien que je doie souligner que les nuances pharmacologiques méritent une analyse plus rigoureuse, faute de quoi la vulgarisation devient superficielle.