Minoxidil et finastéride : tout ce qu’il faut savoir pour lutter contre la chute de cheveux

Vous avez remarqué plus de cheveux sur votre brosse ou votre oreiller ? Pas de panique, la plupart des gens passent par là. Deux produits dominent le marché : le minoxidil, appliqué sur le cuir chevelu, et le finastéride, pris en comprimé. On va voir comment ils fonctionnent, comment les utiliser correctement et quels sont leurs effets secondaires, afin que vous puissiez choisir la meilleure option pour vous.

Le minoxidil, un traitement topique simple et efficace

Le minoxidil était à l’origine un médicament contre l’hypertension, mais on a découvert qu’il stimulait la pousse des cheveux. En pratique, il se présente sous forme de solution ou de mousse à appliquer deux fois par jour sur le cuir chevelu sec. La concentration la plus courante est de 5 % pour les hommes et 2 % pour les femmes, mais on trouve aussi du 10 % chez les utilisateurs avancés.

Comment ça marche ? Le minoxidil dilate les vaisseaux sanguins du cuir chevelu, ce qui améliore l’apport d’oxygène et de nutriments aux follicules. Il prolonge aussi la phase de croissance des cheveux (phase anagène) et peut réveiller des follicules qui étaient en sommeil.

Les effets secondaires sont généralement légers : démangeaisons, rougeurs ou légère desquamation. Si la peau devient très irritée, il faut diminuer la fréquence ou changer de format (solution → mousse). Le minoxidil ne se limite pas à la zone appliquée ; certaines personnes ressentent une repousse sur la nuque ou les tempes, ce qui montre que le produit agit à distance.

Patience est de mise : les premiers résultats arrivent souvent après 3 à 4 mois, et le résultat maximal se voit entre 6 et 12 mois. Si vous arrêtez, les cheveux nouvellement gagnés tombent généralement en quelques semaines, alors la continuité est clé.

Finastéride : le pilule qui freine la chute depuis l’intérieur

Le finastéride a été développé pour traiter l’hyperplasie bénigne de la prostate, mais il bloque la conversion de la testostérone en dihydrotestostérone (DHT). La DHT est le principal coupable de la miniaturisation des follicules chez les hommes. En prenant 1 mg chaque jour, on réduit le taux de DHT d’environ 70 % dans le cuir chevelu.

Le finastéride se prend une fois par jour, de préférence le même moment chaque jour pour ne pas oublier. Les effets secondaires possibles comprennent une diminution de la libido, des troubles de l’érection ou une légère fatigue. Chez la plupart des utilisateurs, ces effets restent temporaires et disparaissent après quelques semaines, mais il faut rester attentif.

Les premiers signes d’amélioration apparaissent aussi après 3 à 4 mois, mais comme avec le minoxidil, la pleine efficacité ne se voit qu’après 6 à 12 mois. Le point crucial, c’est la constance ; interrompre le traitement entraîne rapidement une reprise de la chute.

Beaucoup de professionnels recommandent de combiner les deux : le minoxidil agit localement pour stimuler la pousse, tandis que le finastéride réduit la cause hormonale de la chute. Cette double approche maximise les chances de garder les cheveux existants et d’en faire pousser de nouveaux. Si vous décidez de combiner les deux, commencez par introduire chaque traitement séparément pendant deux à trois semaines afin de vérifier la tolérance, puis ajoutez le second.

En résumé, le minoxidil est facile à intégrer à votre routine quotidienne et convient à tous les stades de perte de cheveux, tandis que le finastéride cible la cause hormonale et est plus indiqué chez les hommes avec une calvitie avancée. Discutez toujours avec votre médecin ou pharmacien avant de démarrer, surtout si vous prenez d’autres médicaments, pour éviter les interactions.

Quel que soit votre choix, la règle d’or reste la même : soyez patient, suivez la posologie recommandée et ne sautez pas les visites de suivi. Vos cheveux ne pousseront pas du jour au lendemain, mais avec de la constance, vous pouvez largement ralentir la chute et récupérer du volume. Bonne chance dans votre combat contre la perte de cheveux !